__Titre : Les combustibles __Auteur(e) : Amélie Nothomb __Édition : Livre de poche __Genre : Contemporain __Nombre de pages : 89 __ __Présentation Enfin la voici, enfin la voilà, ma première critique tant attendue (oui, oui vous pouvez applaudir héhéhé). Pour commencer en beauté, je vous propose aujourd'hui un roman d'Amélie Nothomb car c'est mon auteure favorite. Je vous l'accorde, rien à voir avec mes genres de prédilections, mais il faut l'avouer : son style d'écriture si particulier me comble à chaque fois (parce que oui oui, Oscar et moi avons lu TOUS ses romans, du coup vous allez en bouffer de l'Amélie Nothomb niark niark niark). __ J'ai acheté ce roman à la foire du livre de Bruxelles il y a tout juste un an. Pour l'anecdote, l'auteure signait des autographes cette fois-là. J'ai bien sûr voulu en avoir un, avant de me rendre compte que la file était déjà énorme, une heure avant l'arrivée de la star ! Alors autant vous dire que, entre avoir la signature d'une bonne femme, aussi célèbre soit-elle, dans un bouquin ou visiter le reste de la foire, il n'y avait pas photo. Je suis fane, mais pas folle héhé. Je vais arrêter de vous raconter ma petite vie et donc sans plus attendre, j'ai l'honneur de vous présenter "Les combustibles" ! __ __Avis Le récit est écrit sous forme de pièce de théâtre. Nous suivons 3 personnages : Daniel, Marina et le Professeur. Tout le récit se déroule dans une seule pièce, dans la bibliothèque/bureau de l'appartement du Professeur. __ Pour vous mettre dans le contexte, nous sommes en pleine guerre, l'année n'est pas précisée, il pourrait donc s'agir d'une guerre complètement inventée ou de la deuxième guerre mondiale (je ne me suis pas renseignée et comme je n'ai pas accès au WI-FI, je n'ai pas les moyens d'en savoir plus). C'est l'hiver, il fait très froid et la faim se fait sentir. La région est envahie par les Barbares et sortir de chez soi est une mauvaise idée. L'université est bombardée et Marina, qui y vivait, n'a plus de logement. Le professeur lui propose donc de venir habiter avec Daniel et lui, dans son appartement. C'est ainsi que nos trois protagonistes se retrouvent tous dans le même bateau. Et ces trois personnes, dites intellectuelles, ne trouvent rien de mieux pour se réchauffer que de bruler tous les bouquins de la bibliothèque du Professeur (oui, oui, vous avez bien lu, TOUS les bouquins, bande d'hérétiques !). __ Nos personnages sont tout 3 des intellectuels (on pourrait en douter pour Marina mais nous verrons ça plus tard). Le Professeur est, comme son nom l'indique, professeur de littérature à l'université. Il est décrit comme hypocrite avec les autres, mais pas envers lui-même. Daniel est l'assistant du professeur, il a 30 ans, a l'air un peu naïf (c'est l'amour ça), ancien coureur de jupon et sort avec Marina. Marina, quant à elle, est une des étudiantes du professeur. Elle a 20 ans et je ne puis vous la décrire objectivement tellement cette peste m'a énervée. Elle est égoïste, capricieuse et immature. Tous les personnages de Nothomb sont toujours très complexes et tous les protagonistes ont une psychologique très compliquée que j'adore. C'est pourquoi il m'est difficile de cerner ces personnages si complexes. __ Au niveau du style d'écriture… Bha voyez-vous, il est tout aussi complexe que le récit ou les personnages. Les phrases sont tournées d'une façon très psychologique (je me rends compte que ce que je dis ne veux rien dire, ne vous inquiétez pas, mais il est si compliqué de parler de Nothomb !) Les dialogues ont presque toujours une tournure existentielle qui me transcendent littéralement, je n'ai jamais compris comment elle pouvait imaginer de telles choses et les rendre aussi crédibles. Contradictions et inepties se mêlent et pourtant cela parait tout à fait normal. C'est cela la complexité de Nothomb qui me fait tourner de l'œil à chaque ligne. C'est une jouissance littéraire à l'état pur (et en plus, elle est belge ! Que demander de plus ?). En conclusion et sans aucune objectivité, ce roman est pour moi très bon. Court, pas simple du tout, mais très efficace. Ce qu'il faut néanmoins savoir avec cette auteure c'est que soit on accroche littéralement et on s'en passe plus, soit on ne supporte pas. C'est tout ou rien, et vous l'aurez compris, pour moi, c'est TOUT!
0 Commentaires
. Titre original : We were liars Auteur : E. Lockhart Edition : Gallimard Jeunesse Genre : Contemporain Nombre de pages : 287 . « Nous les menteurs » écrit par E. Lockhart est l’un des livres que je dois lire dans la cadre de mon cours de littérature jeunesse. Je dois dire que jamais je n’aurais acheté ce livre en librairie ou même emprunté en bibliothèque. Le résumé et la couverture ne m’attirant pas. . Je vous donne tout de même la 4e de couverture : « Une famille belle et distinguée. Une île privée. Une fille brillante, blessée ; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents - les Menteurs - dont l'amitié sera destructrice. Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonges. Le grand amour. La vérité. » . Les premières pages du livre m’ont rebutées. Il faut le dire. Les débuts de roman où le narrateur se décrit, je déteste ça. On se croirait dans un speed-dating. Mais malgré tout, j’ai poursuivi ma lecture. J’ai fini par apprécier l’intrigue, dévorant, page après page, le roman. Il faut avouer que les questionnements se bouscules et les théories s’échafaudent les unes après les autres. . Puis vient la fin qui m’a faite pleurer, les émotions sont retransmises avec une justesse incroyable, plus fortes les unes que les autres. Vous ne pleurerez peut-être pas, vous êtes surement plus forts que moi, mais vous serez pris dans la spirale émotionnelle créée par l’auteur. E. Lockhart a su manier la plume avec brio, posant çà et là des indices qui ne font écho en vous qu’à la fin, jouant sur des réponses apportant encore plus de questions. . Enfin, les personnages sont construits et variés. Ils forment un tout cohérent et très attachant. J’avais du mal avec Cadence, personnage principal et narrateur du récit, mais finalement j’ai su l’apprécier. Je ne vous parle même pas des personnages secondaires qui entrainent chez vous colère, dégoût et pitié. Je préfère vous laisser découvrir ces intervenants au travers des lignes de ce roman contemporain extraordinaire. Ce n’est pas un coup de cœur, mais je le classerai parmi les romans les plus vibrants qu’il m’ait été donné de lire. CHRONIQUES PARTENAIRES
Papillon Voyageur Auteur(e) : Delphine de Vigan Édition : Le livre de poche Genre : Contemporain .Je ne sais pas si vous connaissez « No & moi », le livre, ou « No & moi », le film. Au départ, c’est un livre dont j’ai entendu parler sur la blogosphère. Après, j’ai entendu qu’il était aussi sorti en film (en 2010 je pense). Alors que beaucoup de chroniques positives défilaient devant mes yeux, j’ai fini par rajouter ce livre à ma wishlist. Je n’étais pas fort intéressée, juste curieuse de connaitre le contenu au vu des bonnes critiques. Finalement, je l’ai reçu par ma grande-sœur qui l’a trouvé dans une brocante complètement par hasard, mais qui s’est souvenue que je le cherchais. . Alors voici une partie du résumé que l’on peut trouver sur internet. Je l’ai quelque peu raccourci, parce que je trouve que la version longue spoile un peu le récit (même si vous ferez surement de bonnes suppositions). « Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies. Enfant unique d’une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l’obscurité d’un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde. A la gare d’Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu’elle. No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence. No, privée d’amour, rebelle, sauvage. No dont l’errance et la solitude questionnent le monde. » . Je n’ai pas grand chose à dire. C’est un livre dont la simplicité apparente cache une complexité et une réflexion profonde sur l’être humain. Un raisonnement juste, étoffé par un récit poignant et fort. Les sujets centraux vont vous sembler un peu éloignés de vous et pourtant on les croise tous les jours sans s’en rendre compte. La pauvreté nous entoure tous les jours et on ne la remarque que lorsqu’elle nous bouscule. Ces enfants, adolescents, adultes dont le QI dépasse la moyenne et que certains envient n’ont pas la vie rêvée qu’on imaginerait (facilité de contact, facilité d’apprentissage, de communication, etc.). . L’auteur a su doser les moments de réflexion intense de Lou et l’action. Du moins, c’est ce que je pense. Certains risqueraient de vouloir passer certains passages qui leur sembleront répétitifs. Sauf que chaque paragraphe à son utilité. Puis c’est à force de frapper sur le clou qu’il rentre, non ? (enfin ça dépend, si vous êtes gauche comme moi.. parfois ça ne fonctionne pas !) Son écriture est assez fluide, ce que je note c’est surtout la justesse qu’elle a dans ses mots. Elle a su toucher la gamine au fond de moi. Les émotions qu’a rencontrées Lou, des émotions que j’ai vécue plus jeune, ont repris vie le temps du récit. Alors, je dis juste que ceux qui n’aiment pas pleurer devant un livre (ou du moins avoir la larme à l’oeil) évitez-le. Après, si vous n’avez pas peur d’être touché : foncez. . Quant aux personnages, ils sont authentiques, même si j’avais déjà rencontré un enfant au QI élevé dans une autre lecture, cela reste un personnage assez fort et touchant. Lou, cette jeune fille de 13 ans, se pose un paquet de questions, son cerveau ne s’arrête pas de tourner à plein régime. Une jeune fille dont on sent l’évolution. Elle passe du stade d’incompréhension, à celui de colère, celui de l’enfant qui comprend et n’aime pas ce qu’il comprend en grandissant. . No, ou Nolwen, c’est la rebelle, celle qui ne veut de l’aide de personne, qui pense pouvoir tout démolir mais qui vit toujours dans la rue. C’est cette jeune fille forte, trop forte pour son age, celle qui devrait s’amuser avec ses amis, sa famille, mais qui cherche constamment un toit, une douche, un coin chaud, de la nourriture. Deux parcours de vie qui se mêleront et qui vous perceront. . Puis vous avez Lucas, le bad boy en puissance, sauf qu’il cache une vie dont tous les ados pensent rêver, mais qu’ils n’aimeraient pas. Il sera l’épaule sur laquelle poser son front le temps de cinq minutes, juste le temps de reprendre son souffle. Si je continue, vous allez soit dormir, soit me haïr. Je ne pourrais tarir d’éloges envers ce roman, alors je m’arrête ici. J’aimerais savoir ce que vous en pensez, alors n’hésitez pas à en parler en commentaires ou sur la page Facebook
. Titre original : Aristotle and Dante discover the secrets of the Universe Auteur : Benjamin Alire Saenz Édition : Pocket Jeunesse Genre : Contemporain & Jeunesse Une couverture magique. Une plume touchante. Un récit épatant. Je suis tombée amoureuse de ce livre. Comment ne pas apprécier ? Je vous donne le résumé qui m'a donné envie de lire ce livre : « Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais... C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers. » Ce sont ces quelques lignes qui m'ont poussée à chercher ce roman. Je l'ai trouvé à la bibliothèque assez facilement, et même si je manquais cruellement de temps pour le lire, je l'ai pris. Je ne regrette pas du tout d'avoir demandé une prolongation de mon prêt ! Je vous explique tout de suite ce que j'en pense. . Pour commencer, l'intrigue tourne autour de ces deux adolescents en pleine quête de vérité. J'ai eu tellement de facilité à m'identifier à Ari que j'ai voulu dévorer le livre d'une traite, mais j'ai pris mon mal en patience et ai dégusté ce récit. Ainsi, l'histoire est assez simple : deux ados qui se cherchent, qui s'amusent. L'intrigue me parait tellement simple dite ainsi, et pourtant il y a bien plus. Je trouve juste que l'un des sujets centraux du livre aurait pu avoir plus de place. J'ai comme la sensation que l'auteur laissait délibérément ce sujet sensible en retrait. Ça aurait pu être un tout petit peu plus creusé de ce côté (côté que vous découvrirez en lisant le livre !). Malgré tout, il y a des indices qui m'ont fait douter de la fin et même si j'avais vu juste, j'ai adoré chaque chapitre de ce livre. Des troubles vont venir bousculer leur petite vie, sans pour autant donner un ton d'urgence au récit : loin de là ! L'intrigue est douce, belle et attendrissante par moment. Un cocktail d'une simplicité bienvenue dans nos vies tourmentées. Rien que pour cela, je conseille ce livre aux lecteurs qui recherchent quelque chose de simple, de calme à lire pour sortir de leur propre tourmente le temps de quelques pages. Ensuite, nous avons deux personnages principaux bien distincts mais très attachants ! Dante et Ari semblent s'équilibrer, comme s'ils comblaient chez l'un des choses que l'autre n'a pas. Ari est plutôt le sang chaud de l'histoire et je me suis identifiée à lui tout de suite, et rien à voir avec le fait qu'il soit le narrateur. Il vit en lui une forme de colère, de chaos qu'il ne laisse que peu transparaitre. Alors que Dante, lui, laisse tout paraitre et semble beaucoup plus heureux qu'Aristote. Dante, par son côté gentil et doux, appâte mon côté fillette et me donne envie d'être son amie. Pour Aristote, je dirais plutôt que je lui ai fort ressemblé à son âge, comprenant donc chacune de ses réactions. Les personnages secondaires qui sont la famille des deux garçons ainsi que deux connaissances d'Ari sont moins attachants, néanmoins j'ai beaucoup apprécié les papas. Celui d'Ari est pratiquement comme lui, sans le côté rebelle et coléreux ; le papa de Dante est comme son fils. C'est très agréable de voir les liens qui se métamorphosent tout au long de l'histoire entre les personnages secondaires et les principaux. . Enfin, je dois dire que côté plume, j'ai été satisfaite. L'auteur a su captiver mon attention au bout de quelques chapitres seulement. La légèreté de sa plume m'a donné l'occasion de lire, enfin, quelque chose. On découvre un auteur fabuleux qui sait non seulement vous toucher, mais mener à terme une histoire tendre, mais rude pour ces personnages. Un petit cadeau pendant cette période d'examens désagréables. En somme, des personnages attachants pour un récit intéressant et léger écrit par une plume douce et légère. Une merveille pour bien commencer l'année 2017.
|
Nous lisons
Catégories
Tout
Archives |